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notre démarche
our approach
Unser Weg
Nous voudrions faire de
cet espace une invitation à la promenade et nous ne
savons pas trop comment nous y prendre : l'image en 2
dimensions ne rend pas forcément la réalité picturale
vivante et puis... comment choisir parmi ces créations,
toutes uniques, nées dans la ferveur une par une, jour
après jour , qui s'enchaînent autour de nous depuis un
quart de siècle et veulent être rencontrées
individuellement ? Nos contemporains qui se retrouvent souvent mieux dans les choses jugeront peut-être mon langage impudique ( Nous venons de vivre un renversement de la pudeur !). Présentant notre peinture je pourrais insister sur les couleurs utilisées, sur la rudesse ou la souplesse du support ou la diversité des instruments employés. Rien à cacher : il s'agit de peinture à l'huile, sur toile ou sur Isorel suivant les besoins de l'inspiration mais si la place de la " cuisine " a été réduite au minimum, la pratique est réinventée chaque fois, elle passe par des détours qui nous échappent, ce qui ne permet pas de décrire une " technique ". |
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Je préfère ne retenir
que l'envol, l'indicible alchimie par laquelle le rêve
s'est matérialisé le plus naturellement du monde... Nous savons pourtant que ce n'est pas l'essentiel : Le peindre n'est-il pas avant tout une écoute, une manière de se placer sur le passage de la vibration multiple qui parcourt le cosmos dans tous les sens et se confond avec le frisson de la vie ? |
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D'ailleurs, le tableau est la création commune de l'artiste et du spectateur qui en devient l'auteur aussi longtemps que se maintient la fraîcheur de l'attention . IL renaît chaque fois que se pose sur lui un regard " neuf "( ce que l'on peut appeler les instants privilégiés) et j'ai l'intime conviction que l'on est peintre par la qualité du regard que l'on offre - au sens de " regard intérieur " - plus que par l'uvre que l'on compose( surtout celle où le savoir-faire est la préoccupation dominante). | |
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C'est peut-être à cela
que je voulais en venir ! ? Cette quête de la lumière, marque de notre incarnation sur cette terre, fait corps avec nos " légendes personnelles " au point d'éclipser tout le reste et rend impossible le récit de nos deux vies jointes sur le mode biographique. Qui dira en même temps l'énergie passée à trouver la bonne distance, à créer et protéger le silence d'un atelier où l'on poursuit sa route contre vents et marées ? Nous comptons un peu sur INTERNET pour déjouer le piège. Et nous nous retirons dans la petite maison en pleins champs où nous traversons la vie avec nos livres, nos fleurs et nos animaux familiers. Suspendue au-dessus du vide des immensités agricoles avec son petit jardin botanique ( une survie bien laborieuse aussi !), noyée dans une mer d'indifférence mais branchée sur les étoiles, oscillant entre corbeaux et mouettes, entre lune et soleil, ! Cela rend très mince le curriculum vitae qui sert habituellement de laisser-passer dans la société, et fait de nous des " erreurs de la nature " aux yeux de nos dits semblables ( nos géniteurs eux-mêmes..) - à noter que pour d'autres, plus respectueux nous sommes des anges qui se nourrissent de l'air du temps- Par voie de conséquence nous tournons dans le cercle vicieux : économiquement faibles dans un monde où seul l'argent compte, voués à la précarité, exilés à l'intérieur du pays qui nous a vu naître etc. . |
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Mais nous sommes des
êtres de chair et de sang ! Nous considérons aussi que
nous avons une cause à défendre. Il s'agit du
patrimoine commun, au même titre que l'air, l'eau, les
arbres ; je crois que si les bébés pouvaient parler ils
le diraient ! C'est vraiment en relation avec la
respiration ! ... Pas besoin de se perdre en explications : la place de l'art ( et l'artiste donc , surtout vivant !) dans nos sociétés est maintenant claire pour tous sans que cela dérange - gare de surcroît si vous êtes autodidacte - Honni soit tout " supplément d'âme " ! |
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Il nous a donc été
rarement permis de " montrer " dans de bonnes
conditions le fruit de notre travail( et toujours au prix
d'un dangereux détournement de l'énergie créatrice
)Expositions : le parcours obligé du bon touriste ne
peut pas faire du borgne un roi, les épiciers se
bousculent dans la cour des miracles, je ne parle pas de
cela ! Tacitement condamnés à la clandestinité, on peut dire notre travail inexistant et nous disparaissons dans l'invisibilité avec quelque chose comme un millier de tableaux et tapisseries! Deux vies pour rien ? Ni vus, ni connus ! devinez la suite !En espérant de tout cur avoir fait passer un petit éclat de la lumière qui nous porte puisque, en fait des uns aux autres, si nous le voulons bien, il n'y a pas de plancher plus sûr. Même si ou surtout si, c'est la parole d'un grand solitaire, Voir me coûte de voir aussi ce que je ne voudrais pas voir. Antonio Porchia, Voix |
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